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Editorial
Alexandria : un automate intelligent
pour Automates Intelligents
par
Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin
3 mars 2006 |
Automates
Intelligents s'enrichit du logiciel
Alexandria.
Double-cliquez sur chaque mot de cette page et s'afficheront
alors définitions, synonymes et expressions constituées
de ce mot. Une fenêtre déroulante permet
aussi d'accéder à la définition du
mot dans une autre langue (22 langues sont disponibles,
dont le Japonais). |
Nos
lecteurs ont remarqué que nous avons installé
le logiciel Alexandria sur nos pages. Ils disposent ainsi,
à la demande, et pour n'importe quel mot, d'une double
possibilité : obtenir d'une part des définitions
et des références telles que les fournirait
un dictionnaire très riche, et d'autres part la traduction
du terme dans un nombre considérable de langues. Ce
service facilite considérablement la compréhension
des textes, que ce soit pour des lecteurs français
ou étrangers. Le même service est à la
disposition du lecteur qui lit un texte en langue étrangère
édité sur le site. L'arrière-plan historique
et culturel de chaque terme peut par ailleurs être exploré
grâce à des chaînages illimités,
comme ceux que permet l'hypertexte.
On
lira dans ce numéro l'entretien
entre le "père" du logiciel Alexandria et
Christophe Jacquemin, qui s'est beaucoup investi pour que
vous puissiez utiliser le logiciel dans les meilleurs conditions
possibles. Dans cet entretien, vous pourrez percevoir ce que
fut l'aventure entreprise il y a quelques années par
l'équipe fondatrice, avec une prescience remarquable
puisque rien ne faisait pressentir à l'époque
l'incroyable développement de l'édition en ligne.
Vous comprendrez mieux également comment utiliser de
façon optimale les ressources du logiciel et surtout
quelles perspectives pourraient lui être ouvertes au
service de politiques européennes visant à développer
et démocratiser la culture numérique.
C'est
là le point sur lequel nous voudrions insister dans
cette brève introduction. Aujourd'hui les grands éditeurs
de logiciels, riches à milliards, accroissent les pressions
pour protéger par des brevets leurs produits propriétaires
dont près de 80% des fonctions, pourtant, ne sont pas
utilisées ou sont inutilisables. Avec Alexandria, nous
avons au contraire l'exemple de quelques inventeurs qui, dans
la logique de Linux ou de Wikipedia, se sont moins souciés
de se protéger que de nouer des relations de co-production
en réseau avec d'autres homologues de par le monde.
Ils n'ont pas cherché à faire du chiffre d'affaires
mais se sont posés en premier lieu la question des
besoins des utilisateurs afin de mettre au point des outils
ergonomiques faciles à utiliser.
Est-ce
à dire qu'il ne faut pas les aider, non seulement en
utilisant et faisant connaître leurs produits, mais
en les appuyant dans la recherche de financements institutionnels.
A une époque où l'on veut, en France et aussi
au sein de l'Union européenne, faciliter la réalisation
de moteurs de recherche et de services multimédia européens,
à une époque où il devient plus urgent
que jamais de réaliser et diffuser des outils faciles
et gratuits de traduction en ligne, le travail entrepris par
l'équipe d'Alexandria devrait impérativement
être soutenu et étendu à d'autres pays.
Ses concepteurs ne peuvent pas vivre de l'air du temps. Les
administrations compétentes, à Paris, à
Strasbourg et à Bruxelles, devraient le reconnaître
et leur proposer les perspectives d'avenir sécurisées
à quelques années que leur uvre et eux-mêmes
méritent largement.
Pour
en savoir plus
Interview
de Domnique Dutoit, co-fondateur de la société
Memodata, conceptrice du logiciel Alexandria
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